La valeur du positionnement dans les résultats de recherches Google
Les avocats canadiens commencent peu à peu à prendre le virage technologique en ligne. En effet, certains grands cabinets comme Stikeman Elliott maintiennent plusieurs blogues actifs en y publiant des articles utiles sur des sujets d’actualité, ainsi que les changements législatifs et réglementaires de l’heure (jetez un coup d’oeil en vous rendant ici).
Cependant, nous sommes encore en retard par rapport à nos voisins de Sud. En effet, les cabinets d’avocats canadiens et québécois tardent à adopter des stratégies médias complètes incluant une présence accrue sur Facebook, Linkedin et Twitter pour des raisons évidentes. Oui, ces méthodes ont encore des preuves à faire en matière de retour sur investissement. Cependant, le premier appel public à l’épargne annoncé récemment par Linkedin (plus de détails ici) nous laisse croire que ces plateformes sont ici pour rester, du moins à moyen terme. Les avocats ont donc tout avantage à en tirer profit afin de faire croître leur clientèle.
Je traiterai de toutes ces plateformes en ligne dans mes prochains billets, mais je préfère me concentrer aujourd’hui sur le placement des bureaux d’avocats dans les recherches effectuées sur Google.
En entrant les mots avocats Canadarécemment pendant un séjour aux États-Unis, j’ai découvert ceci dans la première page de résultats Google (pardonnez la petite taille de l’image, mais le bilan se trouve en dessous):
On constate premièrement qu’il n’y a pas de cabinet dans les recherches payantes en haut de l’écran, ce qui est probablement normal puisque les recherches sont régionales et que j’ai recherché une expression française aux États-Unis. Il est cependant inquiétant qu’il n’y ait que trois cabinets qui se classent parmi les 9 premiers résultats (le lien coupé est celui d’Immigration Canada). Les résultats sont encore pires pour Canada corporate lawyeroù un seul cabinet est dans le top 10 des résultats non-payants. Or, il existe une science pour faire augmenter le rang d’un site sur Google, communément appelée optimisation pour les moteurs de recherche. Il faut cependant investir un peu d’argent afin d’optimiser un site, ce que plusieurs cabinets, petits comme grands, ne font pas. Si les cabinets ne le font pas, c’est fort probablement parce que le jeu n’en vaut pas la chandelle. Mais est-ce vraiment le cas?
Comme la majorité des avocats, j’avais l’impression que, exception faite du droit de l’immigration, rares sont les clients intéressants qui cherchent un avocat sur Google. J’ai donc fait des recherches dans l’outil Google Keywords qui recense toutes les recherches effectuées par l’engin en les regroupant par pays. Voici les mots recherchés et les résultats mensuels obtenus:
- Avocat Québec – 6 600 recherches, venant toutes du Canada;
- Avocat Montréal – 8 100 recherches, dont plus de 1 500 provenant de l’extérieur du Canada;
- Corporate lawyers – Plus de 1000 recherches dans le dernier mois au Canada seulement;
- Lawyer Canada – Plus de 6 000 recherches venant de l’extérieur du Canada.
D’autres recherches démontrent que l’expression « tax lawyer canada » est entrée 400 fois par mois dans l’engin de recherche. Ces résultats démontrent que la profession juridique n’échappe pas aux tendances dans le reste du monde. En effet, les consommateurs et clients se tournent de plus en plus vers la fiabilité de Google pour effectuer leurs recherches. In Google we trust.
Bien entendu, nous n’avons aucun accès à la qualité de client potentiel des gens qui ne font que chercher une information sur Google. On peut présumer que dans 99,95% des cas, ces gens ne confieront aucun mandat suite à cette recherche. Cependant, supposons que 0,05% des recherches aboutissent à une relation avec un avocat qui mènera à un mandat dont nous fixons aléatoirement la valeur à 5 000$ et que 90% des gens cliquent sur la première page de résultats (http://training.seobook.com/google-ranking-value). Un simple calcul arithmétique nous permet de déterminer que les cabinets se partageant la première page de la recherche Avocat Québec auront accès à un bassin de 14 850$ par mois (90% X 6 600 recherches X 0,05% X 5 000$) ou 178 200$ annuellement pour une seule combinaison de mots! Il est donc bien évident qu’apparaître dans la première page des recherches Google a ses avantages, surtout quand on considère que l’optimisation d’un site peut se faire à prix raisonnable.
Comment optimiser un site, me demandez-vous? Ce sera l’objet de mon prochain billet.