Cette mesure agressive (et surtout extrêmement bénéfique pour les développeurs, prêteurs et turbiniers impliqués dans la région Californienne) ne peut nous empêcher de penser à l’industrie de la production d’électricité provenant de ressources renouvelables dans La Belle Province.
Mes prochains articles viseront plutôt les aspects juridiques entourant le secteur renouvelable, notamment le financement, la construction et la vérification diligente. Aujourd’hui par contre, j’aimerais discuter des perspectives de l’industrie au Québec. Une petite mise en garde : l’hydroélectricité est évidemment une source d’énergie renouvelable. Toutefois, considérant la réalité du marché québécois, sans oublier l’exclusivité que détient Hydro-Québec dans la construction de centrales hydroélectriques d’une capacité supérieure à 50 MW, je vais limiter mes commentaires à l’industrie éolienne.
L’Association canadienne de l’énergie éolienne (CanWEA) a dévoilé sa vision stratégique pour le développement de l’énergie éolienne au Québec lors du 26e Congrès annuel et salon professionnel de CanWEA, tenu à Montréal en Novembre 2010. Le plan d’action, intitulé « 2025 – La force du vent / Une stratégie pour le Québec », propose qu’une moyenne de 800 MW de capacité éolienne soit ajoutée chaque année au Québec entre 2016 et 2025, pour un total de 8.000 MW. Selon CanWEA, cette augmentation de production permettrait d’accroître l’énergie éolienne à 20% de la capacité totale installée au Québec.
Or, le plus récent appel d’offres d’Hydro-Québec en matière d’énergie éolienne ne visait que 500 MW, dont seulement 294,1 MW ont été retenus en décembre 2010. Ceci contraste les appels d’offres de 1,000 MW en 2003 et de 2,000 MW en 2005 (rappelons que ce dernier était à l’époque le plus important appel d’offres en matière d’énergie éolienne jamais émis au monde).
Ces appels d’offres ont réussi à créer une toute nouvelle industrie au Québec, incluant l’établissement d’une multitude de développeurs de projets, turbiniers, constructeurs, sous-contractants, fournisseurs de pièces et d’équipements, et opérateurs. Rappelons également que les contrats d’achat d’électricité signés entre les fournisseurs d’électricité et Hydro-Québec Distribution requièrent qu’au moins 60% des dépenses associées aux projets retenus doivent être effectuées au Québec.
Quelle position devrait être prise par notre gouvernement et par Hydro-Québec face à cette industrie? Qu’en pensez-vous?