Affaire Sino-Forest et Avis de l’OSC

Depuis que Carson Block de la firme Muddy Waters a émis des doutes quant à la comptabilité de Sino-Forest et l’existence (ou non…) de ses actifs forestiers, les pauvres investisseurs de cette société étrangère transigée à la Bourse de Toronto ont vécu une gamme d’émotions suite à la chute brutale (et récente faible remontée) du cours de l’action. L’action se négocie présentement sur des spéculations et plusieurs questions demeurent pour l’instant sans réponse en attente du résultat d’une enquête.

Dans ce contexte, la commission des valeurs mobilières de l’Ontario (OSC) a émis le 5 juillet dernier un avis indiquant que celle-ci avait débuté une analyse ciblée des émetteurs assujettis en Ontario dont les titres sont inscrits à la cote d’une bourse canadienne et qui ont des activités importantes dans des marchés émergents.  L’OSC a indiqué qu’elle analyserait particulièrement l’information continue de ces émetteurs, les véhicules utilisés pour accéder le marché des capitaux en Ontario ainsi que le rôle des vérificateurs et des courtiers qui ont un rôle de protecteurs (gate keepers) et une responsabilité aux termes des lois applicables.

Ce processus cible évidemment Sino-Forest mais également d’autres émetteurs.  Avec toute la difficulté de valider l’information des sociétés faisant affaire dans les pays émergents, le personnel de l’OSC aura un travail ardu devant lui.  Il est à parier que dans le contexte actuel, les professionnels impliqués avec ces émetteurs tels que les comptables, courtiers et avocats seront doublement prudents dans le cadre de leur processus de vérification diligente.  En espérant que tous ces efforts éviteront des scandales dans un souci de protection de vos épargnes!