Un compte Twitter pour chaque groupe de pratique?

Règle générale, une bonne partie des clients des différents groupes de pratique d’un grand cabinet (traduction très libre de «full-service law firm») ne sont pas les mêmes. En effet, chaque client a un profil et des besoins différents. Ceci étant dit, pourquoi croire qu’un compte Twitter général qui répète la même information que notre site web permettra de faire des percées dans le marché? Cette question a été soulevée par Doug Jasinski il y a deux mois sur Slaw et il a repris le même article le mois dernier sur son blogue.

Je résume son propos: pour les cabinets (et autres entreprises), l’attrait de Twitter est d’interagir avec le public, de rendre sa marque plus humaine. Pour l’utilisateur, il s’agit d’une opportunité d’échanger et de bâtir des liens avec des gens et des organisations qui l’intéressent. Or, 95% de ce que votre cabinet a à dire ne l’intéresse pas et chaque utilisateur voudrait en savoir plus sur un domaine de droit différent, alors pourquoi ne pas créer des comptes pour interagir avec chaque type de clients potentiels?

Cette question est très intéressante et je crois qu’il est vrai d’affirmer que les cabinets vont éventuellement réorienter leur stratégie sur les médias sociaux. Présentement, on a l’impression que la grande majorité y sont parce que «c’est la chose à faire», mais qu’on ne sait toujours pas vraiment comment utiliser ces canaux. Le premier grand cabinet à déployer une structure plus sérieuse en diversifiant sa propre marque sur Twitter pourrait connaître énormément de succès. Pourquoi ne pas confier la tâche à un avocat de 5 ans d’expérience de partager du contenu sur Twitter sous le nom d’un groupe de pratique du cabinet, tout en restant au fait de ce qui se passe dans un domaine particulier? Il pourrait même, sous la supervision d’un associé, intervenir sur des questions posées à tous sur la Twittosphère…

Il y a bien entendu quelques risques liés à une telle stratégie, ce qui me laisse croire que personne ne tentera le coup dans un futur immédiat, mais sait-on jamais.