Les pères Noël et les biscuits

Enfin de retour sur le blogue après une absence plus longue que je ne l’aurais voulu. Et ce premier blogue de l’année 2012 se veut plutôt léger.

Peut-être aurez-vous aperçu, dans l’ascenseur ou dans le journal Métro, ce petit encart plutôt sympatique après le retour du temps des fêtes: « Un groupe de pères Noël de l’Ohio et du Michigan ont tenu leur assemblée annuelle afin de manger des biscuits tout en discutant des problèmes liés à leur métier (…) » (voir http://www.journalmetro.com/insolite/article/1078437–des-peres-noel-se-reunissent-pour-parler-metier). Ma première réaction fut bien entendu: Comment, il y a plusieurs pères Noël?

Remis de ma stupéfaction, je me suis demandé à la lumière de cette rencontre de pères Noël si un syndicat n’allait pas bientôt sauter sur l’occasion pour tenter d’obtenir une accréditation. Surtout que les pères Noël ont apparemment discuté de questions aussi sérieuses que l’assurance de responsabilité civile, le réseautage et les soins des cheveux? Mes enfants n’en reviendraient pas.

Et en ce temps où les droits de la personne prennent parfois le dessus sur le sens logique, je me suis demandé si une personne ne pourrait pas prétendre être l’objet de discrimination fondée sur le handicap si on lui refusait un poste de père Noël en raison de sa taille, de son poids insuffisant ou encore de la couleur ou de la longueur de sa barbe? Et si un arbitre a déjà conclut que le fait d’interdire le port de la barbe porte atteinte au droit à la vie privée (Employés du transport local et industries diverses, section locale 931 et United Parcel Service Canada , D.T.E. 2003T-1129, renversée en révision judiciaire pour d’autres motifs), pourquoi pas une plainte alléguant que le fait d’exiger le port de la barbe est tout aussi discriminatoire? Et tant qu’à y être, est-il acceptable que les pères Noël ne travaillent que durant la période précédant Noël?

Plus sérieusement, comme je l’ai fait à quelques occasions durant l’année 2012, je me promets de vous faire état des décisions les plus percutantes de 2012 en matière de droits de la personne. Des limites insoupçonnées seront-elles à nouveau repoussées ou assisterons-nous au retour à un certain équilibre entre les droits individuels et ceux de la collectivité et des organisations publiques ou privées? C’est ce que nous découvrirons en cette nouvelle année.