Un incubateur dans un bureau d’avocats?

Un bureau de Chicago essaie quelque chose de nouveau depuis lundi: offrir gratuitement l’espace de bureau à un incubateur d’entreprises du domaine des hautes technologies et offrir les services juridiques à ces entreprises en devenir, le tout dans l’espoir de cultiver des relations avec le prochain Facebook ou le prochain Google.

En effet, le cabinet Foley & Lardner (21 bureaux dont 3 à l’extérieur des États-Unis), qui a notamment représenté la famille ayant acquis les mythiques Cubs de Chicago il y a quelques années, abrite dans ses locaux depuis lundi l’incubateur Catapult Chicago. Cet incubateur a trouvé le moyen de non seulement obtenir ses espaces de travail et ses services juridiques sans frais, mais aussi ses services comptables, une entreprise pour faire le recrutement, un service de TI et des relationnistes. Quand même impressionnant de la part des trois jeunes fondateurs. Vous trouverez d’ailleurs un article sur ces derniers dans le Crain’s Chicago Business.

Mais revenons au cabinet en soit. C’est une décision à la fois créative et brillante. Comment est-ce que ça pourrait être un mauvais investissement?

Premièrement, l’espace était fort probablement disponible dans leurs bureaux. Ensuite, l’incubateur va accueillir entre 12 et 15 petites entreprises pendant une période de quelques mois ou quelques années, ce qui veut probablement dire qu’il y aura un certain roulement, surtout si quelques entreprises connaissent rapidement du succès.

De plus, les besoins juridiques de ces petites entreprises sont probablement limités pour le moment, ce qui réduit le risque pour le cabinet. Enfin, en ayant les entrepreneurs sur place, les avocats du cabinet peuvent prendre le temps de développer des relations personnelles avec eux sur l’heure du midi, ou même après les heures de travail. Il y a donc beaucoup moins de risque qu’ils aient l’air de vautours lorsqu’ils démontreront de l’intérêt par la suite. Je trouve vraiment qu’il s’agit d’une superbe initiative.

Est-ce le début d’une tendance ou un cas isolé? Verrons-nous ceci au Québec d’ici quelques années?