BCF.tv et la création de contenu des temps modernes

Vous avez probablement appris comme moi que BCF a récemment mis en place son propre studio de production télé à même ses bureaux pour créer de la formation continue et la diffuser en ligne. Quel bel exemple d’innovation pour un cabinet d’envergure!

Il s’agit d’une excellente initiative, d’abord puisque BCF innove dans le marché de la formation continue sans dépendre de personne d’autre, de manière à contrôler le message de A à Z. Or, ce faisant, le cabinet atteindra plusieurs autres objectifs:

1. Augmenter le dialogue avec la clientèle cible

BCF vise les entreprises et on cible les juristes d’affaires avec de la formation. Ça semble assez réfléchi comme décision.

2. Continuer de se positionner en tant qu’innovateur

Ce cabinet sait comment se positionner de manière avantageuse sur le marché, ce qui lui vaut une réputation enviable, particulièrement au niveau des entrepreneurs. Encore une fois, BCF innove en proposant des outils qui profiteront aux juristes en entreprise et, avouons-le, aux gens d’affaires. Cette aura de renouveau constant est particulièrement attirante pour les entrepreneurs puisque bien souvent, ces gens recherchent des conseillers qui leur ressemblent.

3. Créer toute sorte de contenu, pas seulement de la formation

Qu’il s’agisse d’entrevues, de nouvelles ou de capsules d’information, tout est maintenant possible pour ce cabinet qui a investi de manière intelligente dans un actif qui lui permet maintenant de tirer des fruits. Un des plus grands reproches qu’on peut faire aux cabinets d’avocats modernes est le refus quasi-systématique d’investir dans des actifs qui seront payants à long terme. Tout est axé sur le court terme, ce qui fait qu’on ne bâtit presque jamais d’actif pendant les périodes de vaches grasses afin de nous permettre d’innover ou d’éventuellement passer à travers les périodes plus difficiles. L’industrie juridique a fonctionné ainsi pendant des siècles, mais avec tout ce qui se passe de nos jours, le modèle est appelé à changer et il s’agit là d’une piste intéressante.

Non seulement réussit-on à accomplir tout ceci, mais ce lancement nous démontre à quel point le paradigme médiatique a réellement changé. Un cabinet d’avocats qui a son propre studio télé au Québec? Qui l’eut crû, ne serait-ce qu’il y a cinq ou dix ans? Les marques (lire cabinets) n’ont vraiment plus besoin des grands médias pour se faire entendre. Me Mario Charpentier est suivi par environ 8500 personnes sur Twitter, donc quand il dit quelque chose, ça ne figure pas seulement dans une revue de droit obscure qu’au plus 500 personnes vont lire dans les 20 années suivant la publication. Bon, vous me direz que les commentaires de Me Charpentier sont plus souvent sur l’actualité que sur des points de droit précis, mais vous comprenez ce que je veux dire.

En tout cas, chapeau.