Ne devenez pas médiateur, mais « professionnel de la médiation »!

La banque de données du Barreau du Québec en médiation civile et commerciale compte présentement plus de 730 médiatrices et médiateurs accrédités.

Combien d’entre elles et eux pratiquent activement en médiation?

Selon mon estimation toute personnelle (à défaut de quelque donnée ou statistique fiable), moins (probablement beaucoup moins) d’une centaine d’entre elles et eux ont complété une médiation comme médiateur et moins d’une trentaine en ont complété plus de trois à ce titre.

Il est (du moins jusqu’à maintenant) très difficile pour une nouvelle médiatrice ou un nouveau médiateur de développer une pratique privée en médiation civile et commerciale.

Par contre, ceci ne signifie pas qu’il n’y a pas un marché intéressant en médiation pour celles et ceux qui ont investi temps, argent et efforts afin de suivre une formation dans ce domaine.

Ce marché intéressant n’est pas, du moins à ce moment-ci, celui de la pratique privée comme médiatrice ou médiateur, mais plutôt celui de conseiller et négociateur en médiation.

Les habiletés, les connaissances, l’expertise et l’expérience requise d’un avocat qui représente une partie dans le cadre d’une médiation sont fort différentes de celles requises de l’avocat devant un arbitre ou un tribunal.

Ceci explique d’ailleurs probablement (du moins en partie) la réticence de plusieurs avocats à conseiller la médiation à leurs clients. Ils ne s’y sentent pas vraiment à l’aise ne comprenant pas encore bien ce processus tout à fait différent de celui d’un arbitrage ou d’un procès.

Dans ce contexte, les avocates et avocats ayant développé leurs connaissances et leurs habiletés en médiation peuvent se développer un marché intéressant en assistant et en conseillant leurs collègues (notamment les autres avocates et avocats de leur cabinet ou de leurs connaissances), ainsi que leurs clients, qui souhaitent se prévaloir de la médiation pour régler un différend ou un litige.

Encore mieux, les avocates et avocats formés en médiation pourraient très bien se développer une pratique comme négociateurs et conseillers de personnes et d’entreprises tout au long du processus de médiation.

Il y a là selon moi une opportunité fort attrayante, du moins beaucoup plus, à ce moment-ci, que celle de médiatrice ou médiateur en matière civile ou commerciale.

Qu’en pensez-vous?

Je vous invite à me contacter (par courrier électronique à jhgagnon@jeanhgagnon.com ou par téléphone au 514.931.2602) pour toute question ou tout commentaire.

Jean