Meilleures lectures sur l’industrie juridique: le plaisir de faire un appel public à l’épargne

1. The Joy of Taking a Law Firm Public: Article fort intéressant sur le blogue Above the Law portant sur la gestion des cabinets d’avocats, l’offre de parts de cabinets à des non-juristes et comment l’appel public à l’épargne d’un cabinet canadien pourrait modifier complètement le marché des services juridiques.

2. La liste des plus grands cabinets d’avocats au Québec est parue dans Les Affaires au mois de mai. Vous en trouverez une copie ci-dessous.

Les plus  On constate que les cabinets de tête demeurent plus ou moins les mêmes, mais nous sommes très intéressés par les chiffres sur la croissance, qui révèlent les tendances du marché. Ainsi, au cours des cinq dernières années, les cabinets dont le nombre d’employés a le plus grossi sont les suivants:

  1. Therrien Couture: 179,1%
  2. Deveau: 42,9%
  3. Prévost Fortin D’Aoust: 23,5%
  4. Spiegel Sohmer: 20%
  5. Blake, Cassels & Graydon: 16,4%

Quelques constats:

    • dans l’état actuel du marché, ces cinq cabinets ont connu une croissance remarquable. On les félicite d’ailleurs pour leur succès. Une croissance de 179% en 5 ans, c’est vraiment phénoménal dans l’industrie du service;
    • Norton Rose continue de dominer le classement québécois pour le nombre d’employés, tout en demeurant très stable au Canada;
    • il semble qu’il y ait beaucoup plus de mouvement chez les cabinets de moyenne taille que chez les géants. C’est bien normal, puisqu’il est plus facile de faire pivoter un voilier qu’un énorme paquebot et qu’on compare des pourcentages et pas des nombres absolus. Ceci étant dit, il ne faut pas confondre croissance d’employés avec croissance de revenus ou de profits. Certains cabinets qui ont réduit le nombre d’employés l’ont probablement fait afin de devenir plus efficaces et plus profitables.

3. Le cabinet Dentons a annoncé il y a quelques semaines qu’il lançait NextLaw Labs, un accélérateur d’entreprises juridiques basé en Californie. C’est une initiative plutôt intéressante et on saura probablement d’ici quelques années la direction que prennent les investissements du cabinet. Il faut mentionner que vers la fin de l’année dernière, on a senti une baisse d’appétit du capital de risque pour les entreprises de technologie juridique non rentables à court terme puisque les modèles d’affaires ne sont pas toujours évidents et les cycles de vente sont longs. Espérons donc que les associés chez Dentons ne se fatigueront pas trop rapidement parce que l’initiative sera probablement fort bien accueillie du côté des startups juridiques!