Quel outil de marketing en ligne choisir?

Quel juriste a vraiment le temps de gazouiller, de se faire des amis, de publier des vidéos, d’établir des relations virtuelles, de rédiger un blogue et de se préoccuper des engins de recherche? Je n’en connais pas beaucoup et vous non plus puisque les juristes manquent cruellement de temps. Alors, comment faire sa marque en médias sociaux si vous n’avez que quelques minutes par jour?

La solution: ne vous éparpillez pas trop. N’essayez pas de tout faire puisque vous serez mauvais dans tout. Dans le monde du web 2.0, il est bien plus efficace d’être dominant sur une plateforme que d’être moyen sur toutes les plateformes. Meilleur exemple: si vous n’êtes pas réguliers sur Twitter (5-10 Tweets par semaine minimum), vous serez perçus comme étant du bruit par les utilisateurs réguliers et ces derniers n’auront aucun intérêt à vous suivre. Même chose si vous êtes liés à 14 personnes sur Linkedin: la plateforme n’a pas beaucoup de valeur pour vous et vous n’apportez rien au réseau.

Maintenant, discutons d’exemples concrets. Le premier qui me vient en tête est Catherine Morissette, une avocate de Québec qui est suivie par plus de 2500 personnes sur Twitter (suivez la @CatAvocate). À l’échelle québécoise, ça fait d’elle une avocate très influente et dans une entrevue publiée hier, elle estime que 75% de sa clientèle d’affaires lui provient du web. Elle publie aussi un excellent blogue généraliste en droit, en plus de sa présence sur Facebook et Linkedin, mais tous ces outils sont bâtis autour de son compte Twitter qui compte plus de 9 365 gazouillis au moment d’écrire ces lignes. Elle a donc choisi d’investir dans Twitter à fond et elle récolte maintenant les dividendes.

Un autre exemple: toutes vos connaissances sur Linkedin qui ont plus de 500 relations. Ces gens ont probablement cherché dans tous les recoins de la plateforme pour trouver ces 500 personnes, mais ils ont maintenant un réseau important de gens à qui ils peuvent envoyer de l’information. N’oubliez pas que les gens à qui vous êtes liés reçoivent ce que vous publiez dans les nouvelles sur leur page d’accueil. Plus vous êtes liés à un grand nombre de gens, plus le contenu que vous publiez est vu. C’est aussi simple que ça.

Enfin, quelques mots sur YouTube. Règle générale, le monde juridique n’y est pas très présent. Entre vous et moi, si on vous donne le choix entre regarder une entrevue dans laquelle un avocat discute des subtilités de l’ordonnance Anton Piller dans un local mal éclairé ou ce clip vu par 350 millions de gens, vous choisirez probablement le deuxième à tout coup. Reste que le bureau Torys de Toronto a maintenu une chaîne assez active pendant quelques années, entre autres à des fins de recrutement. Il semblerait que le cabinet n’y ait pas ajouté de contenu frais depuis 6 mois maintenant, mais jetez un coup d’oeil sur ce court vidéo des tendances 2011 en fusions et acquisitions. C’est très bien fait et ciblé vers une clientèle d’affaires. La faible présence des avocats sur YouTube me laisse croire que c’est la plateforme où il sera le plus facile de se démarquer, mais encore faut-il que quelqu’un trouve une manière efficace de le faire.

Bref, choisissez les médias qui vous conviennent et utilisez les mieux que les autres. Ce faisant, vous risquez même de vous amuser un peu…