Le début de la fin pour le NLRB?

Juste un tout petit mot pour porter à votre attention cet article très intéressant sur le départ de madame Liebman, présidente du National Labor Relations Board : Labor Board’s Exiting Leader Responds to Critics. Vous y retrouverez un sommaire des écueils rencontrés par le NLRB au cours des dernières années et des défis auxquels il est susceptible de faire face après l’horizon 2012.

C’est fascinant d’observer l’expérience américaine dans ce domaine parce que, même si nos systèmes sont conceptuellement très similaires, le rôle joué par le politique dans leurs relations de travail est radicalement différent de celui assumé par nos élus dans notre système. Nos chartes y sont sûrement pour beaucoup (la nécessaire indépendance des décideurs rendant les nominations politiques moins faciles), mais la relative passivité de nos acteurs politiques est assurément un autre facteur déterminant. En effet, au-delà de la discussion entourant la « politisation » des tribunaux administratifs (que nous avons – heureusement – passablement évitée au Québec), le domaine des relations de travail devrait être, en principe, très politisé puisqu’il est au coeur du « contrat social » (c’est d’ailleurs pour cette raison que les tribunaux judiciaires ont toujours été – et doivent continuer à être – très réticents à intervenir dans ce domaine). Or, pour le meilleur ou pour le pire, il ne l’est plus vraiment (ou si peu – et, le cas échéant, d’une façon passablement neutre et distante). Une situation appelée à changer… ?