Connaissez-vous le «Fog Index»?

Dans le cadre de mes recherches pour mon prochain livre sur la rédaction de contrats j’ai fait la découverte du «Fog Index». Cet index, développé par Robert Gunning, un éditeur américain préoccupé par la problématique de la capacité d’une personne à comprendre un texte, permet de mesurer l’indice de lisibilité d’un écrit.

La formule mathématique pour établir un tel indice tient compte du nombre de mots et de phrases qui figurent dans un texte ainsi que l’impact de l’emploi de mots difficiles qui ne sont pas dans le langage commun.

L’application de cette formule a permis à monsieur Gunning de découvrir que les textes dont l’indice de lisibilité obtenu se situent autour de 7-8 sont compris par la majorité des gens qui les lisent tandis que ceux qui atteignent un indice de 11-12 ont plutôt tendance à perdre le lecteur moyen.

En lisant sur le sujet je ne pouvais m’empêcher de penser à  l’indice de lisibilité de la plupart des contrats que nous produisons.  Cette interrogation s’impose davantage dans l’univers des contrats car le mode de présentation de ces écrits et le vocabulaire juridique que nous devons utiliser ajoutent un degré de difficulté à la compréhension d’un texte que l’on ne retrouve pas dans la plupart des autres types d’écrits.

Pour les membres de notre profession qui se soucient de livrer à leur clientèle des contrats de qualité, l’amélioration de l’indice de lisibilité de nos contrats constitue un défi de taille que nous devons relever pour encourager nos clients à recourir à de tels écrits plutôt que chercher à les éviter comme c’est trop souvent le cas.

Un effort à la fois individuel et collectif s’impose pour rendre l’expérience contractuelle plus agréable pour nos clients.  En effet, nous pouvons tous individuellement modifier nos textes dans le but d’améliorer leur indice de lisibilité.  Cela ne règlera, hélas, qu’une partie du problème car le moment est venu où nous devons collectivement considérer, à l’instar de la profession comptable avec les états financiers, la normalisation du mode de présentation des contrats.