Les meilleurs

Nous sommes tous obsédés par les classements. Meilleures équipes, meilleurs restaurants, meilleurs vins, etc. La profession juridique ne fait certes pas exception à cette règle. On ne compte d’ailleurs plus les publications qui classent les avocats dans divers domaines du droit. Ce n’est donc pas une coïncidence qu’une grande proportion des questions qui je reçois dans le cadre de la présente chronique cherchent à obtenir d’une façon ou d’une autre mon opinion quant aux meilleurs avocats dans le domaine des recours collectifs.

Non, je n’ai pas l’intention de vous dresser une liste dans le présent billet. Mon propos s’intéresse beaucoup plus à ce qu’on entend par les « meilleurs » dans un domaine de droit particulier.

Hormis les cas où nous avons personnellement été témoin du travail d’un avocat (ce qui, dans le domaine des recours collectifs, est assez rare pour les gens du milieu des affaires), on se base habituellement sur l’expérience et la réputation d’un avocat particulier ou d’une firme donnée. Ce sont certes là des considérations très pertinentes et je n’ai aucunement l’intention d’en minimiser l’importance.

Reste que ce sont des considérations secondaires. En effet, l’étape initiale et primordiale est la détermination par l’entreprise ou l’organisation de ses besoins pour le recours institué contre elle. Malheureusement, cette étape est trop souvent sautée, les clients cherchant tout simplement à engager rapidement le meilleur avocat possible. Mais le meilleur pour quoi? Respectueusement, tant que vous n’avez pas répondu à cette question, votre recherche se fait à l’aveuglette.

Si l’avocat que vous choisirez ultimement sera d’une assistance précieuse dans le développement et la mise en place de votre stratégie judiciaire et même possiblement d’affaire, ce n’est pas elle ou lui qui va déterminer quel est votre « bottom line« .

Le « meilleur » avocat pour vous n’est pas le même pour le recours dans lequel vous avez l’intention de farouchement contester son bien fondé en raison du fait qu’il se base sur des prémisses factuelles complètement erronées et celui où vous faites face à un recours où vous avez décidé que la meilleure voie est de régler le différend à l’amiable et contrôler les relations publiques.

Comme pour toute chose, il faut bien y penser.