Blogue du Super Bowl 2014

C’est la semaine du Super Bowl et j’ai décidé de faire plaisir à ceux (et probablement surtout à celles) qui, dans le Merveilleux Monde de l’Insolvabilité© haïssent le football en général et en particulier le football américain, qui, contrairement à son nom et au pied de la lettre, se joue principalement avec les mains. Et n’importe quoi sur le sujet animera les débats de ceux qui, comme moi, l’adorent.

On se donne donc quatre essais pour trouver le jeu le plus « poche » d’une interminable partie de la NFL, entrecoupée de 8,000 pauses publicitaires plus intéressantes que le match.

Premier essai : le hors-jeu offensif. Édilex.com ne ménage pas la dépense et a obtenu une entrevue exclusive avec Pierre Martin, golfeur hors-pair, ancien président de Football-Québec et membre de la secte de l’insolvabilité : « Un hors-jeu offensif (souvent appelé false start) est appelé immédiatement car peu importe le gain, il sera annulé par la punition de 5 verges que l’offensive aura écopée. Dans du hors-jeu défensif, la philosophie du jeu, un peu calquée sur la guerre, est que l’avantage est toujours à l’offensive (tu te rappelleras que jusqu’au milieu du dix-neuvième siècle, il était interdit d’attaquer tant que l’envahisseur n’ait lancé ses premières salves), on a un gain de 5 verges, mais vu la pénalité défensive, on y ajoutera un gain additionnel le cas échéant. C’est seulement lorsque que le joueur défensif peut atteindre le QB directement (free shot) que l’arbitre arrêtera le jeu, même si la faute est imputable à la défensive, le but ultime étant la sécurité du quart-arrière. »

Voilà. Donc, souvent le jeu offensif ne compte pas. Mais le pire du pire, c’est le time clock violation. Le quart-arrière a, je dirais, trois quart d’heure pour mettre le ballon en jeu, alors il y a une grosse horloge droit devant lui sur le terrain. La règle a pour but d’accélérer le jeu. Alors on fait quoi s’il ne reste plus de temps, on siffle, tout le monde quitte sa position, on replace le ballon 5 verges derrière, on repart l’horloge, on placotte, on jase, on reprend la position : ça prend le temps de faire des nachos, d’aller aux toilettes, de remplir les bières. Excitant comme regarder sécher de la peinture.

Deuxième essai : le knee down. En fin de match, quand l’équipe en avance a possession du ballon et la défense n’a plus d’arrêts de jeu, le quart-arrière pose le genou au sol quand la susdite horloge a écoulé le trois quart d’heure alloué, et on attend que le match prenne fin. Je n’ai jamais vu quoi que ce soit se passer pendant les trois ou quatre minutes que ça dure. Vraiment pénible.

Troisième essai : le botté d’engagement. C’est un des jeux les plus excitants du football canadien, complexe, dangereux, avec des unités spéciales. Mais les botteurs du football américain, souvent des Européens qui jouaient au soccer, sont si bons que les joueurs qui attendent le ballon restent plantés à la ligne de 10 et regardent le ballon passer par-dessus leurs têtes pour choir dans la rangée « F » derrière les poteaux des buts. Pause publicitaire, avant, après et pendant. Sans intérêt.

Quatrième essai : mon favori, le botté converti après touché. Pour un petit point. 99,6% d’efficacité. Ca donne le temps de repasser les reprises du touché avec les 34 caméras. La NFL parle d’ailleurs de modifier la règle.

J’attends vos votes.

Dernier commentaire de Pierre Martin, notre expert invité : « Denver ou Seattle? Il me semble que ce serait l’heure de voir Peyton se retirer dans le sunset avec un Lombardi Trophy, comme l’a fait Ray Lewis. Cependant, je crains fort que la folle jeunesse de la défensive de Seattle malmène Denver et qu’elle risque de déranger ce rêve hollywoodien…  Si quelqu’un peut déstabiliser cette machine défensive, Peyton est l’homme tout indiqué. Ça sera très intéressant, du moins souhaitons-nous le. »

Je suis plus mesquin : les Seahawks méritent de finir rôtis à la broche avec de la sauce à chicken wings pour avoir battu mes Saints : Whodatt Whodatt !

Seahawks 30 Broncos 34