La technologie au service du droit
Rien n’est plus constant que le changement et aucun domaine ne sera épargné par l’inéluctable transformation apportée par l’omniprésence des nouvelles technologies dans nos vies. Certains domaines dits plus traditionnels, comme le droit, peuvent craindre les répercussions qu’auront ces nouveautés. Toutefois, il ne sert à rien de craindre d’ouvrir les vannes, ce moment a déjà passé : l’avenir est ici!
Les nouvelles technologies du domaine juridique, « legaltech », gagnent en popularité au sein de la profession juridique. Bien que certaines tâches nécessiteront toujours le degré de doigté et de délicatesse dont seuls les humains peuvent faire preuve, il demeure néanmoins que de nombreuses tâches peuvent être effectuées au moyen de ces technologies. C’est le cas de la rédaction de contrats d’affaires qui peuvent être personnalisés à partir de modèles générés par des plateformes électroniques (par exemple, Edilexpert, pour les contrats en matière d’appels d’offres). En plus de permettre l’uniformisation de la rédaction des clauses au sein d’un même cabinet ou d’une même entreprise, de réduire les risques d’erreurs, d’oublis ou d’incompatibilités, ces technologies peuvent permettre aux professionnels de gagner du temps ce qui se traduit par une baisse des coûts pour les clients. Voilà qui est une bonne nouvelle pour l’accès à la justice!
Il sera toujours nécessaire d’assurer la personnalisation des contrats en lien avec les besoins particuliers des clients. C’est là l’essence même du travail d’un professionnel juridique. Par contre, cela n’empêche pas que certaines tâches plus répétitives soient effectuées à l’aide de plateformes intelligentes, qui permettent une certaine automatisation, et ainsi faire un pas vers une plus grande accessibilité à la justice. Lorsque bien utilisée et encadrée, la technologie se veut un complément utile à la pratique du droit. Il faut veiller à se prémunir contre une dépendance à des technologies faisant appel à des algorithmes qui, bien que précis, sont dépourvus d’empathie et basés sur des stéréotypes et des préjugés[1], mais nous demeurons toutefois, et du moins pour l’instant, loin de l’univers dystopique où le sort des humains sera décidé par des robots…